Disque

Turn back time

Format : 45 tours / 17cm / SP
Pays : [France] France
Sortie : 1971 chez Pathé / EMI (2C006-11 539)
Voir : TIME MACHINE
Et aussi : Michel JOURDAN (Auteur-Compositeur)  - Boris BERGMAN  - Armand CANFORA  - Frédéric LEIBOVITZ (Auteur-Compositeur)  - François FOURNET
Face A : Turn back time (Al Blackins - Boris Bergman)
Face B : Bird in the wind (Al Blackins)
Crédits
complémentaires :
Réalisation: Frédéric Leibovitz
 
Présentation :Frédéric Leibovitz nous raconte comme est né et a été réalisé ce disque:

En 1971 j‘étais producteur chez Pathé-Marconi . La séance d‘enregistrement de cette chanson a été une totale improvisation.

La musique des Andes était alors très populaire en France et j‘ai imaginé la possibilité de faire quelque chose qui en soit un mix avec la musique pop de l‘époque.

Le thème est plus ou moins inspiré du folklore andin et Al Blakins est le pseudonyme d‘Armand Canfora – célèbre compositeur de chansons des années 60.

Dans le même après-midi, nous avons enregistré la rythmique avec Dominique Perrier aux claviers (que je n‘ai pas conservé dans le mixage définitif de Turn Back Time). La basse était jouée par Jacques Certain et la batterie par François Auger. Ces musiciens étaient ceux d‘un autre groupe « fantôme «  que j‘avais créé et qui avait eu un succès l‘été précédent : Back in the Sun par Jupiter Sunset. La guitare rythmique étant jouée par François Fournet.

Pour alourdir le son de la batterie je me souviens que nous avions placé des micros sous une planche de bois supportée par quatre pieds sur laquelle nous avons marché à plusieurs en suivant le rythme.

Vers quatre heure de l‘après-midi est venu le flûtiste Gérard Geoffroy du groupe Pachacamac pour jouer du siku (flûte de pan des Andes) et nous avons eu ensuite l‘idée de mettre un violon chinois. Pourquoi ? parce que les musiques Andines et Chinoise fonctionnent sur des modes très proches.

Comme il était à peu près impossible de trouver un musiciens jouant du erhu, nous avons demandé à un violoniste qui participait à une séance dans un studio à côté de jouer quelque chose dans le genre.

Nous avons fait la voix vers 18h. le chanteur était américain et s‘appelait John Spencer. C‘est Boris Bergman (parolier d‘Alain Bashung entre autres…) auquel j‘étais associé dans ma société qui avait les paroles.

Après écoute du résultat et pensant que cette chanson pouvait avoir un certain impact pour l‘été – nous étions je crois en Mai - nous avons fait la face B en faisant défiler la bande à l‘envers (à l‘instar des Beatles qui avait fait cela dans plusieurs de leurs titres) et avons ajouter un piano passé dans une cabine Leslie (autre idée inspirée des Beatles). Le violoncelle n‘en est pas un, il s‘agit de la voix de Michel Jourdan (autre célèbre parolier des années 60 et 70) imitant le violoncelle.

Je crois me souvenir que cette chanson avait vendu environ 15 ou 20 mille exemplaires et que la face B avait été un générique d‘émission sur Europe 1.

Je garde un excellent souvenir de cette expérience du fait de son côté bricolé, spontané que j‘ai souvent adopté par la suite ; volontairement ou nom. C‘est pour moi aussi un des premiers pas vers la notion de world music. D‘autres expérience avaient déjà eu lieu dans le jazz ou la musique africaine mais je pensais avoir fait quelque chose de nouveau avec la musique des Andes.